Paris vu par des doigts de pieds

Publié le par emliochka

Dimanche, j’avais des fourmis dans les jambes.

J’ai posé un pied devant l’autre, et mes yeux, mon esprit et mon corps n’ont plus eu qu’à profiter de cette petite ballade parisienne. Ils ont d’abord pris la rue Saint Antoine jusqu’à l’hôtel Sully, l’ont traversé. Et là, oh, surprise ! (on ne s’en lasse pas) : petite cour intérieure, avec un mini jardin à la française et le long des murs, des plantes plus folâtres… Sortie du paradis par la place des Vosges, ses peintres et ses musiciens à touristes sous ses arcades. Et hop, rejointe la rue de Turenne, remontée jusqu’à la place de la République. Ensuite, mes pieds ont bifurqué vers le Canal Saint Martin. Et, oh, re-surprise : le petit canal bucolique d’Amélie Poulain est débarrassé des nuées de voitures habituellement accrochées à ses flancs, laissant place aux promeneurs et rêveurs du dimanche. Une fois atteint le bassin de La Villette, mes pieds se sont dirigés vers les Buttes Chaumont, que j’ai traversé le nez en l’air, dans les ramures étoilées et feuillues. Sortie cette fois par une rue peuplée d’une brocante, et descente vers le Père Lachaise. Au passage, j’ai reconnu les immeubles dans lesquels j’avais découvert d’incroyables cours « champêtres », lors de portes ouvertes d’ateliers d’artistes, en mai. J’aime la ville telle qu’elle est, mais ayant grandi à la campagne, on ne m’enlèvera pas de l’idée que l’été est plus agréable le nez au vent et les pieds (nus) dans l’herbe… En dévalant les marches des jardins de Belleville, Paris m’a rappelé qu’il n’est pas  fait que de salariés pressés agglutinés dans le métro aux heures de sorties du boulot ou de touristes rue de Rennes ou au Trocadéro. Ses habitants aiment aussi sortir avec leur chéri(e) ou leurs gamins ou leurs bouquins, pour aller coloniser les pelouses, les cafés… C’est bête, mais ça m’a fait plaisir que Paris ait un peu l’air d’une « vraie ville » avec de « vrais habitants »… J’ai marché encore un peu pour atteindre le serein cimetière du Père Lachaise, sous un ciel qui commençait à se couvrir (même pas peur !). Fin du voyage sur la place de la Nation. Juste avant la petite douche pour rafraîchir les idées…

 

 

 

Quand je marche au hasard, dans la cambrousse ou dans Paris (là, ce n’était pas tout à fait le cas, d’autant que je commence à suffisamment connaître certains coins pour ne plus y marcher tout à fait au hasard de rues inconnues), je pense toujours à Bilbo : on ne sait jamais où nos pieds vont nous emmener… C’est un peu magique, non ?

Publié dans polyfonyrymo

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Jolie balade, et des souvenirs qui remontent… Paris me manque, la campagne me manque, je suis à la Rochelle, est tout m’ennui. Ici, tout est Indolence et Somnolence. La mer clapote, et les marins papotent, papotent, papotent… Amitiés
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